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L’intégration neurosensorielle

L’intégration neurosensorielle

 

Introduction :


La sensorialité joue un rôle important dans l’alerte (la vigilance, la sauvegarde des informations), la discrimination (l’identification et la reconnaissance des informations sensorielles provenant du corps et de l’environnement) et dans la construction de l’espace corps-environnement (repérage positions relatives objets-corps, interaction motrice).


Trois étapes fonctionnelles sont essentielles dans  l’intégration sensorielle :


Pour qu’une personne se développe harmonieusement, une bonne réception, modulation et intégration des informations sensorielles sont nécessaires, ce qui correspond à la capacité de sentir, et de comprendre et d’organiser les informations sensorielles provenant de notre corps et de notre environnement.


Des récepteurs sont présent au niveau de nos cinq sens : la vue, le toucher, l’audition, l’olfaction et le goût, mais aussi au niveau d’autres sens :


L’intégration neurosensorielle est un processus neurologique central qui détecte, régule, organise et interprète les informations sensorielles perçues par les sens, ce qui permet à l’enfant des interactions adaptées avec son environnement, ainsi que d’utiliser son corps efficacement.


Elle permet aussi le développement du sensori-moteur jusqu’au développement comportemental et cognitif. Plusieurs études, dont celle de Ahn et al. (2004), estiment qu’environ 5 % des enfants fréquentant l’école maternelle montreraient des signes de troubles du traitement des informations sensorielles.


Un dysfonctionnement dans l’intégration sensorielle peut toucher tous les sens, ce qui peut impacter divers domaines de la vie de l’enfant.


Les troubles de traitement de l’information sensorielle :


La classification des désordres des processus sensoriels est répartie comme suit  (Miller et coll. 2007, concept evolution in sensory integration : a proposed nosology for diagnosis.) :


La sensorialité chez des personnes TSA: La personne autiste présente une sensorialité particulière. Il reçoit parfois des sensations qu’il ne peut comprendre, maitriser ou élaborer, et ce malgré l’intégrité de ses systèmes sensoriels. Ces dysfonctionnements sensoriels ont un retentissement important sur la qualité de vie du sujet et aboutissent à la mise en place de comportements inadaptés.


La fréquence des troubles sensoriels chez les autistes est estimée à 90%  (Jasmin, Couture, Mckinleyet coll. 2009), mais ils sont très variables d’une personne à l’autre (en intensité, en fréquence, en nombre de modalités touchées).


« Apprendre comment fonctionnent les sens de chaque individu autiste est l’une des clés essentielles pour comprendre cette personne » O’Neill, 1999.

 

Hyper-sensibilité :


Elle se caractérise par une réponse exagérée à une stimulation sensorielle du fait d’un seuil de perception bas. La personne a besoin que la stimulation soit plus faible pour apporter une réponse adaptée.


Quelques exemples : sélectivité alimentaire, réaction exagérée aux sensations tactiles comme les étiquettes des vêtements, se sentir agressé par certaines sollicitations visuelles, avoir peur de pratiquer des activités où le pied ne touche pas le sol…


Hypo-sensibilité :


Absence de réponse ou réponse très atténue à une stimulation sensorielle du fait d’un seuil de perception élevé. La stimulation doit être plus élevée, plus franche pour apporter une réponse adaptée. Ils peuvent adopter des comportements de recherche sensorielle afin de maintenir un état de vigilance optimale.


Recherche de sensation :


La personne a un intérêt marqué, envahissant pour certaines expériences sensorielles.


Quelques exemples : bouger continuellement, chercher à faire des bruits, tourner sur soi…


Une personne peut être hyper-sensible pour certains sens et hypo-sensible pour d’autres sens.

La discrimination permet de reconnaître et d’identifier  les stimuli sensoriels afin d’interagir de manière appropriée  avec l’environnement.  En cas de troubles de la discrimination sensorielle, la personne a du mal à comprendre et classer les goûts, les textures ou les odeurs. Des tâches simples, comme aller chez le coiffeur, chez le dentiste, prendre une douche, se faire couper  les ongles deviennent problématiques.


La personne perçoit son corps de manière incomplète et l’utilise maladroitement.


Identifier les difficultés d’intégration sensorielle :


Ils peuvent s’observer dans les comportements de la personne, dans son interaction avec les autres, ou encore dans ses difficultés d’apprentissage.


Ci-joint quelques exemples :


Intervenir dans le cadre de difficultés d’intégration sensorielle :


Le diagnostic est posé par un professionnel formé à l’intégration sensorielle ou neurosensorielle, ergothérapeute, psychomotricien ou kinésithérapeute.


Les objectifs de l’évaluation sensorielle sont :


L’évaluation se base sur l’utilisation des questionnaires et sur l’observation clinique de l’enfant/ ado/ adultes face aux stimuli sensoriels.


Les outils les plus utilisés sont, le profil sensoriel de Winnie Dunn, ou le profil sensoriel et perceptif révisé de Olga Bogdashina.


La prise en charge :


L’Intégration Sensorielle est une thérapie qui s'intéresse aux dysfonctionnements sensoriels et à leur impact sur la vie de l’enfant … elle peut aider à modifier et améliorer le traitement de l’information sensorielle.


Une fois l’évaluation réalisée avec des objectifs thérapeutiques, une intervention spécifique peut être réalisée en séance de psychomotricité ou d’ergothérapie, mais aussi au quotidien (à la maison, sur le lieu de travail, à l'école...). 


L’approche vise à fournir à la personne des expériences sensorielles riches et variées, lui permettant d’ajuster  son comportement à l’intensité des stimuli environnants. Il s’agit d’une thérapie basée sur le jeu actif, où le sujet est sollicité dans le choix des activités, et qui comprend des équipements mobiles, la plupart suspendus, fournissant des stimulations sur plusieurs modalités sensorielles de manière dosée. La personne est encouragée à explorer les activités proposées, à contrôler sa posture et coordonner ses mouvements, à planifier ses actions. Pour cela, le thérapeute organise l’environnement de façon à ce que l’enfant développe les habiletés nécessaires pour réaliser avec succès ses activités quotidiennes et scolaires.


Il s’agit par exemple d’adapter le niveau de luminosité et/ou le son d’une pièce, la texture des aliments et du matériel de jeu, de fournir des habits lestés ou enveloppants ainsi que des brossages, ou utiliser des filtres auditifs.


Une intervention est toujours plus efficace lorsque professionnel et famille travaillent ensemble avec des objectifs communs, chacun avec son expertise, afin que les objectifs visés puissent se transférer et se généraliser dans la vie quotidienne du sujet.


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